Nord de la Thailande, un autre pays ?

Nord de la Thailande du 28 avril au 11 mai

Chiang Mai du 28/04 au 4/05

Lorsqu'on arrive à Chiang Mai, ce qu'on voit depuis l'avion nous ravit, des champs, de la verdure, des montagnes, une succession d'étangs et une ville à taille humaine.

Nous arrivons à notre hôtel qui est un peu excentré, les chambres sont propres, c'est du bois partout.

Un petit tour dans le quartier, on trouve un petit resto qui nous sert un poisson à la citronnelle. Un régal !!

A l’hôtel, nous rencontrons un couple de français super sympa. Ils sont en partance pour le sud. On échange les bons tuyaux.

La première journée nous visitons la ville.

 

 

Le Wat pra Singh.

 

On se demande si les moines sont en cire ou pas. Ils sont vraiment très réalistes, ils n'ont rien à envier au musée Grévin.

 Une réplique du bouddha d'émeraude offerte par le roi à la ville de Chiang Mai.

Puis on se dirige vers la TAD (office du tourisme gouvernemental où travaille Guita, qui parle très bien français) sur les conseils de Cédric et Valérie.

Avec Guita, on réserve une journée avec les éléphants où nous jouerons les apprentis cornacs et un trek dans la jungle de 2 jours.
Ensuite on visite le temple Wat Phan Tao.

A 17h les moines se réunissent pour chanter. Ils chantent en sanskrit pendant une heure, puis ensuite ils méditent.

Leurs chants émettent des vibrations que l'on ressent à leur écoute.

A la sortie on aperçoit un moine assis à une table, on s'approche et on discute avec lui. C'est l'occasion d'apprendre un peu sur la vie d'un moine. En Thaïlande, les garçons sont tous novices à un moment de leur vie. Cela peut être pour quelques jours, quelques mois ou des années. Le moine avec qui nous parlons à moins de 25 ans. Il est étudiant, c'est le seul moine de sa classe. Il ne sait pas s'il sera moine toute sa vie, tant qu'il aime il continue, mais il peut arrêter du jour au lendemain. Il est toujours en contact avec sa famille, mais il vit au temple. La vie en collectivité n'est pas toujours facile. Les moines ne peuvent pas être touchés par une femme, lorsqu'une femme veut leur donner quelque chose elle doit le poser et le moine le prend à son tour.

Tous les jours à 6 heures, les moines vont dans la rue pour collecter leur nourriture offerte par les gens. On pourrait penser que c'est de la mendicité, mais en fait c'est un honneur de faire une offrande à un moine.

Le soir on retrouve Cédric et Valérie pour une première pluie tropicale dans le nord et un repas dans la rue. On a repéré un stand où la nourriture à l'air très bonne mais la cuisinière pas très aimable. Avec bien des difficultés et des fous rires, on réussit à commander. C'est la surprise lorsque les plats arrivent, mais c'est bon.

Le lendemain c'est notre journée « mahout » (cornac).

Le mini van vient nous chercher et on fait connaissance du groupe avec qui on va passer la journée, 4 français, 2 espagnols, 2 suisses allemands (dont une jeune fille de 10 ans) et deux chinoises. On est super bien tombé, car on va passer une journée riche en rigolades.

En chemin on s'arrête dans un petit parc avec des orchidées et des papillons.

Ensuite on arrive au camp. Il y a une quinzaine d'années la reine a créé une fondation pour permettre la réintroduction des éléphants dans la forêt. Ce centre est financé par le gouvernement et récupère des éléphants maltraités, prodigue des soins et réintroduit des éléphants dans leur habitat lorsque cela est possible.

Dans un premier temps, on nous donne nos vêtements de travail puis un guide nous apprend les mots pour diriger l'animal.

Ensuite deux éléphants arrivent, on va leur donner à manger. Un éléphant mange 350 kg de nourriture  et boit 80 litres d'eau par jour. Il n'a pas d'estomac.

Un éléphant d'Asie est plus petit qu'un éléphant d'Afrique. Les éléphants d'Afrique doivent être monumentaux !!!!

Avec quand même un peu d'appréhension, on nourrit les deux éléphants. Lorsqu'on lui dit « boun boun », il ouvre la bouche et on pose la pastèque ou la banane sur sa langue. L'éléphant a un regard particulier, presque froid.

Ensuite à tour de rôle on monte sur l'éléphant et on le dirige . Déjà monter dessus, c'est de l'acrobatie et quand on est sur la bête, c'est très haut. Il faut arriver à trouver l'équilibre car ce n'est pas stable du tout. On fait quelques mètres, le fait tourner, puis on redescend. En gros, on est resté moins de 10 minutes sur l'éléphant et on se dit heureusement qu'on n'est pas parti pour une journée de balade en forêt, c'est quand même physique, malgré les apparences !

Ensuite petit cours de cuisine, on apprend à faire la salade papaye.

Voilà la recette :

Dans le pilon mettre de 3 où 4 gousses d'ail, une pincée de haricots verts, 1 tomate coupée en 6, 2 cuillères à café de sauce de nuoc nam, une cuillère de sucre de palme, un jus de citron, du piment(facultatif) et des cacahuètes. Piler le tout. Mettre une poignée (et t'en rajoute!!!) de papaye verte râpée, mélanger, c'est prêt !!! Et c'est bon, c'est surtout super frais.

L'après-midi, on monte sur les éléphants à 2, 3 avec les enfants.

 On part vers une cascade. Les éléphants s'engagent placidement sur la piste à la queue leu leu. La pluie arrive, d'abord quelques gouttes, puis de plus en plus fort. On arrive en haut d'une pente. Les premiers éléphants s'y engagent avec leur passagers, mais les suivants ne seront montés que par leur mahout. Soéli restera tout le long sur l'éléphant.

La descente sous le déluge s'apparente à de la luge. On glisse beaucoup, on est couvert de boue et on se marre bien. Arrivés au bord de la cascade, nous voyons un éléphant qui s'enfonce jusqu'aux genoux dans la boue. Il s'en sort sans problème et on est bien content de ne pas être dessus.

Après la cascade, la piste est plus praticable et on remonte sur l'éléphant.

Lorsqu'on arrive au campement on est trempé jusqu'aux os. On attend que la pluie se calme un peu, puis on va donner le bain aux éléphants.

On s'approche de la rivière qui est franchement marron et très chaude ! Les éléphants arrivent, on s'équipe de petit bol et de brosse et on va leur donner le bain. C'est fou de les voir dans l'eau ils se laissent faire et on voit qu'ils apprécient vraiment. On frotte on arrose et on se fait arroser. C'est toujours la franche rigolade et la bataille d'eau commence, les cornacs; les enfants et les éléphants s'en mêlent !!!!

Ensuite on nourrit un peu les éléphants. Les appréhensions du matin ont bel et bien disparues, on n'hésite plus et les bananes affluent dans les énormes gueules.

Une petite pause pour manger quelques morceaux d'ananas, eh oui, il n'y a pas que les éléphants qui aiment les fruits ! On débriefe tous ensemble, puis on rentre en mini van en rigolant devant Mister Bean. C'était une journée fabuleuse. On n'oubliera sans doute jamais, on était vraiment en contact avec les éléphants, on était avec un groupe super sans qui la pluie aurait été une grosse galère. Le soir on est épuisé !!!

Le lendemain, on se fait une journée cool. On avance sur les carnets de voyage des filles, puis on va dans Chiang Mai. Un petit tour au marché de nuit.
Un stand d'amulettes

 Des offrandes pour les temples ou les maisons aux esprits.

 Ici on voit quelques femmes Hmong en tenue traditionnelle.

Les thaïs sont comme les occidentaux accros à la télé... même dans la rue.

Nous voici partis pour un trek de deux jours.Pour commencer on passe sur un marché.

 Qui veut un beignet de patte de poulet ?

 Au programme une balade en éléphants, on sera dans une nacelle, ce qui n'est pas top pour l'éléphant. Dès les premiers instants, on remarque que le rapport entre l'animal et son cornac n'est pas aussi respectueux que dans le centre précèdent.

Soéli monte à cru et David et moi assis dans la nacelle. C'est loin d'être stable ! Amaya monte à cru sur l'autre éléphant.

Notre cornac utilise un lance pierre, le bruit fait avancer l'animal et lorsqu'il le juge nécessaire il porte le coup. Il profite de la balade pour aller à la chasse, il tuera un oiseau, à priori une partie du repas du jour !!

Ensuite on commence la marche dans la forêt. On fera une pause pique-nique à une cascade. Les filles et David en profitent pour se baigner.

 Une petite pause pendant laquelle les filles s'entrainent au lance pierre.
Puis, on repart jusqu'à un village perdu dans la forêt. C'est là que nous dormirons. Dans ce village, pas d'électricité.

Les femmes viennent nous vendre des foulards et des étoles tissés à la main. C'est difficile de se parler car elles ne parlent absolument pas anglais.

On va faire un petit tour dans le village. On verra un arbre à coton.

Les maisons sont sur des piliers. En dessous, on trouve les parcs des animaux.

Dans le village, deux équipes de 3 s'affrontent de part et d'autre d'un filet. C'est le jeu traditionnel  "sepak takraw". On ne peut toucher la balle qu'avec les pieds ou la tête.

 Dans la cuisine on boit de l'alcool de riz fait maison. Ce n'est pas si fort que ça en a l'air ! Bon on a quand même une forte préférence pour les eaux de vie de la "Part des anges" !!!

On prend notre repas et on va se coucher dans le dortoir sous les moustiquaires.

Le lendemain, après un bon petit déjeuner, on quitte le village.

 On s'arrête quelques instants devant une cascade. A la saison des pluies, elle doit être très impressionnante.

Après un bon repas on part faire du « bamboo raft », autrement dit on monte sur un radeau en bambou.

Nous avons la chance d'être samedi, il y a beaucoup de thaïs au bord de la rivière. Ils nous aspergent copieusement.

Sur les berges, il y a des restaurants et des petits abris. Les repas arrivent en traversant la rivière dans des paniers.

Lorsqu'on rentre le soir, nous sommes ravis de nos deux journées, mais aussi très fatigués.

Le dimanche, on va en classe, une fois n'est pas coutume ! Eh oui, on prend un cours de cuisine !

Tout d'abord on va faire un tour sur le marché où l'on nous explique les aliments de base de la cuisine thaï. On goûte plusieurs condiments comme le basilic thaï qui est un peu citronné. Ici on utilise beaucoup le combava: le zest et les feuilles. Le jus est utilisé comme shampooing ! Les thaïs ont des cheveux magnifiques. Ils utilisent aussi plusieurs gingembres et du curcuma frais.
Voilà ce qu'on a vu: des pousses de bambou

 des petites anguilles ou des serpents d'eau

 Tiens, on le connait celui là !!!

 des tiges de lotus

Ensuite on retourne en classe où l'on fait notre première recette une soupe : soupe aux herbes pour David et soupe de poulet au lait de coco pour moi.

Ensuite on va déguster. C'est juste super bon et très facile.

Ensuite on va faire notre pâte de curry puis un curry.

Une petite dégustation toujours dans la bonne humeur... et les bonnes odeurs !

Ensuite petite pause digestive. Les filles en profitent pour faire un peu de sculpture de légumes.

Dans l'après-midi, nous apprenons à cuisiner des satay pour David, ce sont les fameuses brochettes de poulet accompagnées de sauce cacahuète. On s'en régale depuis que nous sommes en voyage.

De mon côté j'apprends à faire des nems.

Ensuite nous terminons par une recette de dessert.

Riz gluant à la mangue et sauce coco pour moi et bananes au lait de coco pour David. La cuisine thaï est vraiment raffinée. Mais il faut reconnaître que pour les desserts nous avons une telle diversité dans la gastronomie française que là, la cuisine thaï n'est pas à son avantage !!!!

Nous quittons l 'école avec un diplôme et surtout un livre de recettes. On a hâte de vous faire goûter tout ça !!!

Ensuite, un petit tour sur le marché où l'on va tester les massages thaïs. C'est très tonique. Soéli n'a pas particulièrement appréciée.

Pai, du 5 au 7 mai

Le lendemain, nous quittons Chiang Mai pour aller à Pai, petit ville dans la montagne à 120 km de là.

Grâce à Guita nous avons réservé un hôtel où nous devons dormir dans une cabane dans un arbre.

L'hôtel est un petit havre de paix, très mignon avec plein de recoins pour se poser. Il est à l'écart de la ville.

Nous allons dans notre cabane pour y déposer nos affaires. C'est l'aventure pour l'atteindre. La cabane est minuscule, aussi, nous laissons nos sacs et nous allons sur une petite terrasse de l'hôtel.

L'après midi un orage éclate et une pluie diluvienne s'abat sur nous. Nous nous réfugions à la réception, et là une dame nous propose de changer de chambre. En effet, la cabane sous la pluie avec les enfants c'est trop dangereux. On attend une accalmie et on va récupérer nos sacs. Mauvaise surprise, la cabane est inondée et nos sacs sont trempés. On attend tranquillement dans la chambre lorsque tout se met à trembler pendant quelques secondes. Nous venons de vivre un tremblement de terre.

Le soir nous allons manger en ville, puis nous nous endormons avec le chants des crapauds.

Le lendemain nous avons décidé d'aller à la rencontre des femmes girafes. Nous arrivons dans un village... ou plutôt un marché désert. Quelques femmes arborant fièrement une énorme collier sont derrière leurs stands. On engage la conversation et elles nous racontent leur histoire. Elles ont quitté la Birmanie lorsqu'elles avaient 10 ans avec leur famille pour fuir la guerre. Le voyage a duré 8 jours dans la jungle. Depuis elles vivent dans ce village, qu'elles n'ont le droit de quitter que pour aller dans la ville la pus proche à une dizaine de kilomètres de là. Elles ont un statut de réfugiées. Leurs filles ne sont plus obligées de porter leur collier. Les fillettes mettent leur premier collier à 6 ans. Les enfants ont le droit d'aller à l'école thaï.

Elles tissent des étoles que l'on retrouve sur leurs étals, avec des petites statues, des bijoux et quelques produits de l'artisanat birman.

Le collier pèse 3 kilos.

Les colliers pour les filles pèsent 1 kilo

Sur la route du retour, on s'arrête pour visiter un temple qui surplombe Mae Hong Son.

A un point de vue, notre chauffeur nous explique que nous voyons le Myanmar. Nous sommes à quelques kilomètres de la frontière.

On s'arrête à fish cave (la caverne aux poissons). C'est dans un joli parc.

 

Le lendemain, nous quittons Pai pour Chiang Mai où nous ne restons qu'une nuit avant de partir sur Chiang Rai.

Chiang Rai, du 8 au 10 mai

Sur la route de Chiang Rai nous nous arrêtons pour voir le temple blanc. Il est absolument magnifique. Cependant nous ne pourrons pas y entrer car il a été endommagé par le tremblement de terre. On voit que la toiture et le sommet sont abimés.

Le temple est très différent des autres. Il est très récent, il n'a que quelques dizaines d'années.

 


Nous nous installons dans notre hôtel, puis nous allons faire un tour dans la ville. On mangera sur le marché de nuit. Mais on commence par un quart d'heure de fish spa. Ca chatouille et on ressort avec les pieds tout doux !

Le lendemain on se la joue très cool et on se pose une journée. Les filles avancent sur le carnet de voyage et nous sur le blog.
 Le 10 nous prenons le bus pour nous rendre à Chiang Khong, dernière ville avant le Laos. On découvre non sans émotion le Mékong.

Voilà, nous quittons la Thaïlande pour le Laos. Pendant un mois nous avons découvert un pays riche en contraste. Bangkok est une ville en ébullition. Nous garderons de très bons souvenirs des paysages et de l'ambiance des îles du sud. Le nord, beaucoup plus rural mériterait qu'on s'y attarde encore plus longtemps. Nous nous sommes régalés avec la gastronomie thaï. Nous avons adoré passer une journée avec les éléphants, cela restera un des moments forts de notre périple.

Voila, nos épopées thaïs.

Le top des globe-trotters :
Pour le Nord de la Thaïlande à l'unanimité : la journée avec les éléphants
Pour la Thaïlande :
Sylviane : les paysages karstiques et les éléphants
David : la gastronomie et les éléphants
Soéli : la journée avec les éléphants
Amaya : les copines (Lilou et Océane) à Ko Ngai.