Butik lawang

SUMATRA

BUKIT LAWANG

du 22 au 28 février

Nous arrivons à 8H00 à Medan. Ce qui nous frappe c'est la verdure. Ici c'est beaucoup moins urbanisé que la Malaisie. Nous retrouvons facilement notre chauffeur, booké la veille par téléphone en réservant notre hôtel.

Nous retirons un peu d'argent. Ici on ne peut retirer que 1 500 000 par retrait. Nous jouons un moment avec nos deux cartes bancaires et David se trouve lesté de plusieurs liasses de billets. On a jamais eu autant d'argent avec nous. Ensuite nous prenons la route. Il nous faudra 4h00 pour atteindre Bukit Lawang à 90 km de là. Pendant plus de 2h00 nous sommes encore dans la ville. Mais rien à voir avec la Malaisie. Ici les constructions ne sont pas très hautes. Cela nous rappelle un peu Mayotte.

Amaya est à la fenêtre et les gens nous interpellent. Un passager d'une voiture engage la conversation, et veut prendre des photos d'Amaya. Elle vit son quart d'heure de gloire.

Après nous passons à côté de plantations de thés, de rizières et de plantations de palmiers à huile.

C'est sous la pluie que nous arrivons à Bukit Lawang. Le chauffeur nous laisse et Hadga nous accueille en nous proposant un porteur. Il va chercher un parapluie pour David et me couvre d'un poncho en plastique. Il nous accompagne jusqu'au Jungle Inn, notre hôtel.

Nous traversons le village, c'est déjà une aventure. Ici pas de place pour les voitures, mais on croise quand même quelques motos. D'ailleurs nous croisons notre porteur, qui nous propose d'emmener les filles. Elles montent les deux derrière lui. Elles sont aux anges !! Une rivière traverse le village et de l'autre côté c'est la jungle. Tout le long de la colline se dressent d'immenses arbres. 

Nous arrivons tranquillement à notre hôtel. La chambre est très grande et hyper luxueuse. Nous découvrons notre salle de bain en plein air. Nous resterons 3 nuits dans cet hôtel et nous aurons 3 chambres différentes.

Nous rencontrons Hassan, qui nous propose un trek de 2 jours dans la jungle pour la modique somme de 3 000 000 de rupiahs (50 € par personnes).

Nous profitons tranquillement de la fin de journée. Les filles profitent du hamac qui orne la terrasse. Nous surplombons la rivière et avons vue sur la jungle.

Après une bonne nuit, nous décidons d'aller au « feeding site ». C'est l'endroit où ils nourrissent les animaux. Ici on a de grandes chances de voir des orangs-outangs.

On traverse la rivière sur un bateau pneumatique. Puis on se dirige avec une flopée de touristes dont trois russes, qui ont un peu chaud, dans la jungle. Le sentier est très balisé et après environ 15min de marche on arrive devant une plate-forme. Les rangers tapent sur la plate-forme avec un bâton. Ils appellent les orangs-outangs. Au bout de 5 minutes, les voilà qui arrivent. C'est très impressionnants de les voir. Ils se déplacent tout doucement, ils ne sautent pas mais passent d'arbre en arbres en les faisant plier ou pencher. Ils sont d'une grande dextérité, c'est vraiment très émouvant de les voir en vrai. Orang-outang signifie homme des bois, ils ont 99% de gènes communs avec nous. Ils ont des mimiques, un regard, des expressions proches des nôtres. L'un d'eux passera très près de nous.

On verra deux mères avec leur petit et un singe d'une autre espèce.

L'après midi, nous nous sommes baladé dans le village de Bukit Lawang. Le dimanche, le village est bondé de touristes locaux. Les familles louent des petits abris au bord de la rivière. Après s'être acquitté du droit de passage nous empruntons un petit pont pour traverser la rivière. Nous rencontrons foule de jeunes gens qui veulent nous parler. Ils nous demandent nos noms, un autographe et nous prennent en photo: c'est pas la classe tout ça !!!!

Nous comprenons que ces jeunes sont en train de faire leurs devoirs d'anglais. Nous croiserons une classe avec leur prof d'anglais. Ils viennent de Medan (5h d'ici), ils restent juste la journée pour parler anglais avec les touristes. Nous rencontrons aussi des locaux qui sont ravis d'échanger avec nous. L'ambiance est vraiment sympa et les gens adorables.

David et les filles vont se baigner à la rivière devant le jungle inn.

Avant de rentrer je me mets en cherche d'une guest house un peu moins luxueuse et moins chère que le Jungle Inn. Je vais au Rain forest et discute un peu avec la dame, très gentille, qui m'explique qu'elle a deux enfants de 5 et 7 ans. La chambre familiale donne sur un jardin, l'ambiance semble détendue le prix est plus que correct.

En sortant je croise deux jeunes français en voyage depuis quelques mois. On discute un peu et décidons de manger ensemble le soir. Marion et Martin nous racontent leur périple et nous donnent pleins de conseils et d'infos. Merci encore !!!

Le lendemain, c'est l'excitation générale, nous allons dans la jungle pour 2 jours.

Hadja sera notre guide et Deedee son assistant. Nous commençons par traverser une partie du village, puis empruntons une petite passerelle et enfin nous entrons dans la forêt.

Nous marchons moins de 10 minutes et nous nous arrêtons pour observer des singes coiffés comme David Beckam : les thomas's leaf. Ils sont très marrants et toujours en mouvements. Ils faut les voir sauter d'arbres en arbres. Puis au bout de 5-10 minutes, ils s'endorment.

Pendant notre observation, une jeune chinoise arrive avec un magnifique appareil photo et de très jolies chaussures à semelles compensées. Les guides lui demande ce qu'elle fait là. Elle veut juste prendre quelques photos. Les guides lui proposent de venir avec nous, Hadja lui prête même ses chaussures. Mais par chance, elles ne sont pas à sa taille. Elle prend Amaya et Soéli en photo et repart, comme elle est venue.

Nous marchons dans une forêt où de très majestueux arbres et des lianes s'entremêlent. Le terrain est praticable et relativement sec. On s'approche d'un groupe de touristes, dont Marion et Martin en plein observation d'une mère et son petit. Les orangs-outangs ne sont pas farouches. Hadja nous expliquera plus tard que ceux-ci sont semis sauvages. En fait, auparavant, il y avait un centre pour les orangs-outangs où certains étaient en cage pour les soins. Certains y sont restés plus longtemps que les autres et sont donc habitués à l'homme.

Nous les observons à loisir. La mère est très tendre avec son petit.

Ensuite on s'éloigne du groupe et nos verrons encore une mère et son petit. Ils sont assez loin et Hadga nous explique que ceux ci sont nés dans la jungle.

Ensuite on s'arrête pour manger quelques fruits : bananes, mandarines et fruits de la passion. On est au bord d'une petite rivière. Deedee montre à Amaya le « jungle make-up »

On crapahute encore un peu dans la forêt et on s'arrête pour manger. On mange un délicieux « nasi goreng » (riz frit) avec les mains puis de la pastèque et de l'ananas. Pendant le repas on verra fugacement un autre orang-outang.

Un nid d'orang-outang. Ils en font un nouveau chaque nuit.

Ensuite nous reprenons notre route. On s'arrête car un guide nous dit que Mina est dans le coin. Mina est un orang-outang tristement célèbre. Elle a été maltraitée et lorsqu'on l'a réintroduit dans la jungle, elle était trop vieille et n'avait pas appris à se débrouiller seule. Depuis elle est en colère, d'après Hadga, et elle est agressive. Elle a déjà attaquée plusieurs guides et touristes. Aussi les guides ont toujours de la nourriture pour elle en cas de rencontre. Hadga nous fait signe de nous écarter et il va lui apporter un morceau de canne à sucre et quelques fruits. Mina a un comportement très différent des autres orangs-outangs. Elle marche alors que les autres sont plutôt dans les arbres. Elle est avec son petit. On l'observe un instant, puis Deedee reste sur le chemin pendant que nous nos éloignons avec Hadga.

C'est tout un protocole. J'avoue que je me demande si c'est pas un peu trop. Au bout de 10 minutes, Deedee nous rejoint et nous retrouvons le groupe de touristes de Martin et Marion. Martin qui avait parlé de Mina à Amaya nous informe qu'ils ont été attaqués par Mina pendant le repas. Leur guide lui a jeté son sac et chacun a pris la fuite. Ils ont perdu un peu de nourriture et ont eu une bonne frayeur. Leur guide a perdu son sac avec son portable. Finalement ce n'était pas de trop toutes ces précautions.

Nous avons encore 2 heures de marche pour rejoindre le campement. On traverse la rivière, puis on arrive enfin à notre campement. Nous rencontrons le troisième dalon de l'histoire, Massa, qui est le cuisinier et le conducteur du « taxi jungle ».

Le campement est assez sommaire : une cuisine et une chambre.

Après un bain dans la rivière, nous prenons un petit thé avec des biscuits.

Le soir, nous prenons le repas dans la « jungle kitchen ». Il y a une bonne ambiance et le repas est délicieux. Les filles vont se coucher, une pluie diluvienne s'abat sur nous. Mais nous sommes bien à l'abri dans la cuisine enfumée.

Nous parlons des différences culturelles, comme la polygamie. Massa nous apprends qu'il a 3 femmes et 7 enfants. Ses femmes sont chacune à plusieurs dizaines de km l'une de l'autre et ses enfants se connaissent mais ne se calculent pas. On insiste un peu, quand il y a des fêtes, est ce que toute la famille se réunie ? Et là grand éclat de rire, il a une seule femme, 2 enfants et beaucoup d'humour !!!

Hadga qui est marié nous explique que s'il a envie de se marier avec une autre femme se sera en accord avec la première. D'ailleurs pour l'instant, c'est plutôt une source de plaisanterie entre eux deux.

Bref nous passons une très bonne soirée. Nous allons nous coucher sur des matelas (qui n'en ont que le nom, c'est davantage une bâche un peu épaisse) dans notre chambre où malgré la pluie nous serons au sec.

Nous sommes réveillés par de drôle de cris, on apprendra que c'était un gibbon. Après un « jungle breakfast », nous nous dirigeons vers une cascade.

Après une bonne baignade, nous observons un pêcheur traditionnel. Les filles sont adeptes du « jungle make-up » et tout le monde y passe.

Nous voyons un mille pattes local de taille assez impressionnante.

Devinez à qui est ce bras ?

Les filles font un peu de tub avec Hadga et Deedee.

Puis nous rentrons au campement pour un petit casse croûte.

On a la chance de voir un varan.

Puis nous prenons le « jungle taxi » conduit par Massa. Nous mettrons presque une heure à descendre la rivière pour rejoindre le village. Autour de nous la jungle, quelques varans et des dizaines de papillons et libellules, c'est juste fabuleux.

Une bonne nuit réparatrice et nous retrouvons l'équipe de la jungle pour une ballade dans les villages alentour.

On se déplacera en betak, une mobylette solidaire d'une petite charrette. C'est un peu le tuk-tuk à moteur.

On se balade dans des rizières et différentes cultures (cacao, maïs, latex...)

palmier à huile

 soja

 riz qui sèche

 riz

Une femme travaille dans un champ de cacahuète.

On goûte une fève de cacao.

Puis on s'arrête dans une petite cahute pour déjeuner. L'endroit est absolument magnifique et paisible. Des aigles survolent les champs. Si le paradis existe, il doit ressembler à ça.

Ensuite on va dans un village où une dame nous explique la fabrication du sucre brun à partir d'un palmier.

On finira la journée en visitant « bat cave » (la grotte aux chauves-souris). Ce site ne serait pas accessible en France ou alors serait très aménagé. Ici, c'est brut.

L'entrée de la grotte est partiellement dissimulée par les racines qui forment un rideau.

Dans la grotte on observe des concrétions. Puis on arrive dans une cavité où on voit de très nombreuses chauves-souris. Hadga nous explique, qu'avant les paysans venaient chercher des fientes pour enrichir les sols.

 les tâches noires sont des chauves-souris

Hadga et Deedee sont très prévenants et aident les enfants. Ils les porteront par endroit, là où nous on ne sait pas où poser les pieds. Ils sont d'une agilité assez impressionnante.

 
On fait le plein, et on repart.

C'est la fin de la journée. Ce soir on change de guest house, nous dormons au Rain forest.

Amaya se réveille avec une forte diahrrée. Hé oui trois semaines de voyage, il fallait y passer !!!

Aujourd'hui, journée cool et donc journée school (école). J'arrive à avoir internet !

En cours de matinée Amaya va mieux, on va se promener un peu dans le village et faire quelques emplettes. On mange un bout.

Voici un artisan qui fabrique des colliers à partir de noix de coco.

A notre retour Amaya est prise de nausées, puis ça va mieux. J'explique à la dame de la guest house qu'Amaya est malade. Elle me dit pas de problème, elle va se baigner et après elle lui fera une médecine traditionnelle. Les filles, les enfants du rain forest, et leurs taties vont se laver et se baigner dans la rivière. De notre côté on prépare notre voyage au lac Toba, met à jour le blog. On rencontre une française mariée à un indonésien depuis 4 ans, Marilou. Grâce à elle, nous aurons beaucoup d'explications sur a vie indonésienne. Notamment qu'ici une famille vit avec 1 million par mois (60€).

Soéli vient me chercher en me disant qu'Amaya est malade et que la dame lui fait un traitement.

Lorsque j'arrive, Amaya est paisiblement endormie. La dame m'explique qu'elle a vomi. Alors elle a mâché une plante et l'a crachée sur le ventre et le dos d'Amaya. Lorsqu'elle se réveillera, il faudra lui faire un massage avec l'huile qu'elle me prête et elle pourra boire une tisane.

Amaya passa une nuit un peu mouvementée. Elle aura été malade deux jours.

Le lendemain, nous partons pour le lac Toba en charter, une voiture affrétée pour nous.

Voilà nos épopées à Bukit Lawang

Le top des globes-trotteurs :

Sylviane : impossible de choisir, j'ai tout aimé. La rencontre avec les orangs-outangs, les gens, la journée rizière, les étudiants du dimanche, le trek dans la jungle, le rafting (jungle taxi), l'ambiance. C'était une parenthèse enchanteresse.

David : voir les orangs-outangs

Soéli : voir les orangs-outangs

Amaya : le trek dans la jungle